lundi 27 mai 2013

Cyrielle à l'école.

Techniquement, ça fait maintenant plus d'un an que je ne suis pas allée en cours. Donc je vous l'accorde, le titre de cet article est un peu menteur. Je vais ici vous présenter le fonctionnement de l'école canadienne, tel que je l'ai compris.

Les deux garçons dont je m'occupe sont dans une école d'immersion totale en français. La façon dont les cours sont dispensés est un mélange astucieux de la manière de faire des écoles françaises et canadiennes. 
Ce qui est amusant, c'est que les parents trouvent que cette école est assez stricte, mais comparée à ce qu'on a en France, ça n'a rien à voir ! J'ai donc du mal à imaginer comment fonctionnent les écoles non strictes du Canada… Pas étonnant donc que le système éducatif français soit envié en Amérique du Nord. Mais les écoles françaises ont quand même des choses à améliorer… 

Ici, ce qui est important, ce n'est pas la quantité de choses qu'on peut mettre dans le crâne des enfants. J'ai remarqué que la priorité est d'augmenter la confiance en soi des élèves. Tout n'est qu'encouragement et récompenses, tandis qu'en France on marche aux menaces et punitions.

Niveau horaires, c'est 5 jours de 9h à 15h. Je pense que c'est bien dans le sens où les journées ne sont pas trop épuisantes, mais d'un autre côté, les jeudis et vendredis sont assez difficiles. De plus, ils n'ont pas autant de vacances que les petits écoliers français ! Deux mois l'été, deux semaines pour Noël et une ou deux semaines pour Pâques (ça dépend de la politique de l'école). Et pas autant de jours fériés qu'en France !
Mais tout est à relativiser, puisque niveau devoirs à la maison, ce n'est pas la même chose. L'aîné doit faire ses devoirs pour le jeudi, donc il a une semaine pour faire les exercices demandés, qui sont distribués sur des feuilles A4. Il n'a jamais plus de 4 pages par semaine, donc en 30 min c'est fini. En France, surtout pour les élèves qui ont des difficultés, ça peut aller jusqu'à 1h par jour. Je me rappelle quand je faisais du soutien scolaire avec le Secours Catholique, je trouvais que la charge de travail était vraiment importante pour des enfants de 8 ans! Et après on se plaint que les petits français n'aiment pas l'école… 

Vous devez peut-être vous demander pourquoi je suis si impliquée quand je parle du thème "école". C'est parce que je serai institutrice. J'insiste sur le fait que j'utilise le futur simple (serai) et non le conditionnel (serais), car c'est sûr et définitif. C'est ma vocation. Même si je ne suis pas acceptée à l'IUFM (maintenant appelé ÉSPÉ) pour septembre 2013, je retenterai l'année d'après. 
Je vous avais déjà dit que j'avais enfin trouvé ce que j'allais faire plus tard dans cet article, au moment de mon bilan pour mon 100ème jour ici, vous savez maintenant de quoi il s'agit. Donc si tout se passe bien, dans 2 ans, vous pourrez m'appeler Maîtresse

D'ailleurs mon départ approche à trop grands pas. Je décollerai le 24 juin à 9:00am. Le week-end prochain, j'irai à Whistler. Le week-end d'après à Seattle. Ensuite il me restera 2 week-ends, dont le dernier est réservé pour fêter mon départ avec ma famille hôtesse et avec mes amis. Je n'arrive toujours pas à réaliser qu'il me reste moins d'un mois. J'ai l'impression que je suis arrivée ici il n'y a que quelques semaines, et pourtant… Le temps passe décidément trop vite. 

"Ce qui est passé a fui ; ce que tu espères est absent ; mais le présent est à toi." 
• Sagesse arabe • 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Tous les commentaires, positifs ou négatifs, sont les bienvenus !