Cyrielle fait le bilan : 100ème jour !

Aujourd'hui, le dimanche 21 avril 2013, je fête mon 100ème jour sur le sol canadien, et il ne m'en reste plus que 63 ! Un bilan s'impose.

Le monde est un livre donc chaque pas nous ouvre une page. (Alphonse de Lamartine)

À Vancouver, je pense avoir vu tout ce qui doit être vu. Il me manque juste le Queen Elizabeth Park et UBC.

Maintenant je peux dire que je connais North Vancouver comme le dos de ma main. C'est mon chez-moi, ma ville d'adoption, là où j'ai mes repères et mes balades préférées. 

À West Vancouver, je connais le littoral de North Van jusqu'à Lighthouse Park. Prochaine expédition motorisée : cap à l'ouest jusqu'à Horseshoe Bay !

Si on s'éloigne de Vancouver, il y a les montagnes, et je regrette de n'être toujours pas allée à Mont Seymour, Grouse Mountain ou Cypress Mountain. C'est si proche de là où j'habite !

Ensuite, il y a Vancouver Island. J'y serai du 3 au 6 mai avec une amie allemande. Ferry au départ de Vancouver, puis location de voiture sur place. Au programme : Victoria (la capitale de la Colombie Britannique), Tofino, Nanaimo, la forêt, la montagne, les plages, les falaises, les baleines (peut-être), les caribous (espérons-le), les ours (sûrement) et de la magie plein les yeux !

Il n'y a pas d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé, qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie. (Alphonse de Lamartine)

Outre les nombreuses choses magnifiques que j'ai pu découvrir ici, je remarque que déjà cette expérience m'a marquée. Je me sens grandie psychologiquement, prête à affronter la vie. Je sais enfin ce que je veux faire quand je serai grande (en âge, pour la taille c'est fichu), et je suis déterminée à concrétiser cette envie. Par ailleurs, mon désir d'expatriation est toujours là, ancré au fond de moi depuis plusieurs années, et je suis décidée à ne pas perdre de vue ce rêve.

Les Canadiens sont beaucoup plus gentils et tolérants que les Français. Cette ambiance permet facilement la décontraction et augment la confiance en soi. Ici, pas d'inquiétude sur ce que les gens peuvent penser de soi : ils ne jugent pas. J'ai donc pu laisser ma réserve de côté et engager la conversation avec de nombreux inconnus. Rien qu'hier soir, en ratant mon bus de peu (pour ma défense, il était en avance et même en me voyant courir et agiter les bras, le chauffeur ne s'est pas arrêté), j'ai commencé à discuter avec un Vénézuélien qui lui aussi venait de louper ce bus. On a donc attendu le bus suivant pendant 20 minutes, en discutant de sujets divers et variés : le caractère des Canadiens par rapport à celui des Européens et des Sud-Américains, la coupe du monde de football 2010 en Afrique du Sud, les voyages qu'on aimerait faire plus tard, la crise économique et comment l'Union Européenne n'est pas la solution à cette crise (même tout le contraire, mais laissons la politique de côté)… C'est après des discussions de ce genre que je me dis que mon niveau d'anglais à l'oral est nettement mieux qu'avant, et que ma timidité n'est plus invincible !

Et pour finir, j'ai découvert que je pouvais m'occuper d'un chiot ! En même temps, avec cette tête si irrésistible, ce n'est pas bien compliqué : 

Hâte-toi de bien vivre et songe que chaque jour est à lui seul une vie. (Sénèque)